Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Connaitre n'est pas savoir. C'est en expérimentant la connaissance que tu va obtenir le savoir qui est l'état de conscience
14 février 2015

Le bœuf aux hormones Le traitement aux hormones

Le bœuf aux hormones

 

vache

Le traitement aux hormones

L'Amérique du Nord, essentiellement les États-Unis, est le principal producteur de bœuf aux hormones. Les éleveurs y utilisent cinq produits autorisés par les instances sanitaires locales : trois hormones naturelles (œstradiol, testostérone et progestérone) et deux hormones artificielles (trenbolone et teranol). Citation article précédent : 

"Aujourd'hui, les vaches sont de plus en plus nourries avec des aliments forcés, trafiqués, bourrés d'additifs afin de stimuler la lactation et donc le profit, avec une dose systématique d'antibiotiques et de vaccins. "

"les vaches sont de plus en plus grosses ce qui a fait dire à une dame dans le Sept-neuf trente , l'émission animée par Nicolas Demorand, "pourquoi les vaches sont-elles si grosses, est-ce qu'elles n'avaleraient pas autre chose que du fourrage ?". La réponse a été donnée par Philippe Meurs, président du syndicat des jeunes agriculteurs. "Les vaches bénéficient des progrès de la génétique". C'est donc une transformation normale que notre "vache qui rit" soit devenu "vache qui rit jaune" et "Supervache"pour d'autres. Et la conclusion de M. Meurs, "c'est donc un progrès". "

"Les produits laitiers peuvent contenir des hormones, des produits chimiques, des pesticides, des antibiotiques, du sang, du pus, des lectines toxiques provenant des céréales consommées ou d'aliments OGM entre autres choses. Il y a eu aussi le souci des infections virales par le virus bovin de la leucémie (lié à la leucémie et aux lymphomes) ou un virus semblable à celui du SIDA. Les infections à la salmonelle, Escherichia coli et staphylocoques peuvent être remontées au lait également. Voyez par exemple la Milk Letter pour plus d'information. "

Dès leur naissance, les bovins américains sont traités avec ces "médicaments" par les éleveurs. Lesquels vendent leurs veaux à d'autres producteurs dont le métier est d'engraisser les animaux (les feed lots). L'essentiel du bétail américain est traité aux hormones par ces nouveaux cow-boys. On implante le plus souvent de petites capsules derrière l'oreille de l'animal, qui vont libérer régulièrement les doses hormonales. L'opération est réalisée la plupart du temps sous contrôle vétérinaire, mais chaque éleveur est persuadé de la qualité de son "dosage". Plus de 96 % des bêtes qui arrivent à l'abattage ont été traitées aux hormones. Résultat : l'animal élevé aux hormones grandit plus vite et devient plus fort. Il arrive à maturité quinze à vingt jours avant une bête que l'on a laissé grandir naturellement. Une croissance qui se fait tout en muscles, sans graisse superflue.

Seules quatre vaches sur cent aux États-Unis sortent d'un élevage sans avoir été traitées aux hormones. L'Europe fait de la résistance.

Les malheurs du bœuf américain

Le département de l'Agriculture américain ne s'en prend pas qu'à l'Europe dans ses difficultés pour imposer, à l'étranger, son bœuf aux hormones ; il a fait une liste de 300 cas d'"obstacles à [ses] exportations", dont il chiffre le coût à 30 milliards de francs.

Pourquoi pas en France ?

"Un éleveur français qui utiliserait intelligemment des hormones sur des bêtes de qualité, remarque un professionnel de la filière viande dans l'hebdomadaire Le Nouvel Observateur, obtiendrait des gains supérieurs de 2 000 à 30 000 francs par tête." Mais la France est déjà en position de surproduction de viande. L'intérêt commercial n'est pas évident. Par ailleurs, les consommateurs risquent de bouder un nouveau "tripatouillage" de la viande après les crises de la vache folle et de la dioxine. Du point de vue culinaire, également, les chairs contiennent peu de graisse, beaucoup de muscle et de peau. C'est-à-dire une flaque d'eau dans la poêle à chaque steak cuit...

L'Europe dans l'impasse

Les Belges et les Espagnols se sont, eux, engouffrés dans la brèche et n'hésitent pas à se servir des traitements hormonaux pour faire "pousser" leur bétail. Dès 1988, l'Europe tente de s'opposer à ces élevages en estimant que l'utilisation des hormones est dangereuse pour la santé. Cinq ans plus tard, pourtant, les accords du GATT sont signés. Ils prévoient que l'Europe doit prouver la nocivité du traitement par une démonstration scientifique. De leur côté, les Américains refusent obstinément toute mention d'un quelconque traitement aux hormones sur leurs viandes exportées (plus d'un million de tonnes par an). Ils estiment qu'une telle mention pénaliserait leur produit...

Les scientifiques partagés sur les conséquences

Un récent rapport scientifique révèle qu'une hormone au moins utilisée par les éleveurs américains est dangereuse pour la santé.

Un fâcheux précédent

Jusqu'au début des années 1980, les élevages européens utilisent une hormone de synthèse (artificielle) : le diéthylstilbestrol (DES). Un fabricant de petits pots d'aliments pour nourrissons utilise de la viande de veaux élevés au DES. C'est le scandale en Italie : plusieurs bébés meurent, qui avaient tous mangé de cette bouillie. Dès 1972, les États-Unis avaient abandonné ce type d'hormone. C'est cet exemple qui a servi à la Commission européenne pour justifier l'application du principe de précaution sur le bœuf aux hormones américain.

Hormone et génétique

Monsanto, la plus grande entreprise de production transgénique (elle est installée aux États-Unis) a mis au point un nouveau produit miracle : le Prosilac. Cette BST (somatotrophine bovine) est une hormone née du génie génétique. Elle est produite par des bactéries génétiquement modifiées. Son intérêt ? Elle stimule la production laitière de chaque vache, qui peut produire jusqu'à 15 % de lait en plus. Aux États-Unis, près du tiers des vaches laitières sont traitées à la BST. La FDA (Food and Drug Administration, l'agence américaine du médicament) a autorisé son utilisation depuis 1993, même si toutes les études démontrent que les animaux souffrent de mammites (inflammation des mamelles), de boiteries et de problèmes de reproduction.

Deux types de doutes planent pourtant sur les conséquences sur la santé humaine. La BST pourrait accroître le taux d'une substance hormonale (l'IGF 1) dans le lait de vache. Elle existe naturellement dans le corps humain, mais son taux augmenterait anormalement chez les personnes atteintes de cancers (du sein pour la femme, de la prostate pour l'homme). Les Canadiens ont interdit l'emploi de la BST : ils considèrent qu'elle augmente les risques de stérilité et d'infection mammaire.

"Hilton Beef"

En 1989, le Hilton Beef ouvre une brèche au bœuf aux hormones américain en Europe qui permet à la célèbre chaîne d'hôtels installée sur son territoire d'importer de la viande d'outre-Atlantique.

Bœuf aux hormones, homme à l'hôpital ?

Les scientifiques débattent encore de l'influence du bœuf aux hormones sur la santé de l'homme. Tous demandent un peu plus de recul pour mener à bien leurs recherches. Schématiquement, deux théories s'affrontent.

D'un côté, les Européens estiment qu'il pourrait y avoir des risques de cancer quand les bêtes ont été traitées avec certaines hormones stéroïdes comme l'œstradiol (seul ce dernier produit semble emporter la certitude des experts).

De l'autre, les Américains pensent qu'il n'existe aucun risque scientifiquement prouvé. Il est vrai que ce sont aussi deux modes de vie qui s'affrontent. On trouve des vitamines, parfois même des stéroïdes anabolisants, un peu partout aux États-Unis, où le culte du muscle (et du complément alimentaire) est autrement plus prononcé qu'en Europe. Reste l'avis du consommateur, français notamment, à qui on aura du mal à faire avaler de la viande traitée aux hormones génétiquement modifiées...

Publicité
Publicité
Commentaires
P
Visiblement tu ne "connais" pas grand chose au sujet puisque l'image que tu as prise pour illustrer ton propos est une photo prise par Yann Arthus Bertrand au salon de l'agriculture de Paris et la bête est un taureau blond d'aquitaine avec son éleveur...<br /> <br /> Voir les autres photos ici :<br /> <br /> http://universboucherie.com/yann-arthus-bertrand/
Connaitre n'est pas savoir. C'est en expérimentant la connaissance que tu va obtenir le savoir qui est l'état de conscience
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 3 196
Derniers commentaires
Pages
lk
ljkl
Publicité